jeudi, août 19, 2021

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J'aurais bien quelques pages de ce vieux magazine à scanner. Si j'avais été subtil, j'aurais noté les numéros de parutions dans les revues dont j'extrayais les pages remarquables:
  • GNU/Linux sur PlayStation Portable (par Simon Guinot) fév. 2009
  • le Zaurus arrive (n°91)
  • La Dolphin (n* 63)
  • Atari / Apple II / Commodore 64 (75)
et les nouvelles science fiction
  • Sainte Patience (79)
  • Fragilité (73)
  • Au commencement (72)
  • une vie de chien(74)
  • A.I.M.E. v2.2 (78)
  • Rêves Artificiels (75)

Grosse Légume

Qu'est-ce qu'il nous aura fait rire, ce livre de Jean Gourounas (eds Rouergue?)! Vivement qu'on le retrouve en rayons...

vendredi, mars 19, 2021

I encr e numérique

Bon, pour ce post, je vais devoir vous demanderun peu plus d'indulgence que d'habitude. Je m'explique. Là, comme vous me lisez, je n'utilise pas de clavier-  Je manuscript directement ce qui me tient lieu 
de prose sur l'écran tackle et magnéto-sensible de ma toute nouvelle tablette à encre électronique de chez 
Boox. (elleesttimide--- elle n'aime pas que j'écrive son nom.)

Et en plus, je fais ça directement dans l'application «Blogger"  puisque les gens de chez Onyxont pigé le marché et qu'ils se sont donc assurés ce coup-ci d'avoir un système Android suffisamment à jour pour que tout passe sans accroc.

La capture n'est pas encore  parfaite, mais je peux écrire "normalement" et il y a tout juste un petit  temps de reconnaissance quand je termine un bloc et que je 
passe au suivant.  Je peux fare du texte multi- 
ligne, mais dans Blogger, Ça se traduit par un retour à la ligne automatique qui ne fait pas très "posen, 
du coup...

Ils ont aussi corrigé la plupart des défauts que j'avais notés Avec le modèle précédent. Les symboles de ponctuations Sont introduits comme des boutons supplémentaires, la commutation entre mini-clavier, manuscript ou dictée est disponible à tout moment, de même que le choix de la longue. Cerise  sur le gâteau,  on peut cette fois télécharger des longues supplémentaires- dont le Français-  et je n'ai presque plus besoin de revenir en arrière pour réécrire des mots qui auraient  été mal deviné par le correteur orthographique- 

samedi, décembre 05, 2020

De HITRAN à la saturation

 

Prendre la base de données HITRAN pour en construire un modèle du spectre infrarouge qu'on devrait observer quand on regarde la Terre depuis l'espace... c'est loin d'être un travail trivial, mais c'est ce qu'ont proposé W. Zhong et J. Haigh dès 2013, avec un résultat qui ressemble assez bien aux observations satellites (qu'il faut encore que je trouve pour vérifier ça). Si ça se confirme, ça enterre définitivement l'hypothèse de saturation de l'absorption par le CO2 qu'avait proclamé le fils Angström lors de ses essais en laboratoire.

L'avantage, c'est que du coup, on peut aussi regarder ce qu'on devrait avoir comme résultat si le CO2 n'avait aucun impact, ou s'il y avait 2x ou 10x plus de CO2 qu'à l'heure actuelle.

Un résultat (25% des absorptions directement dûes à la présence de CO2) qui contraste fortement avec les observations qui sont faites au niveau du sol, et qui met bien en évidence les étalements de spectre passant de la "fréquence unique à 15µm" en une plage de 13-17µm (à l'oeil en regardant la figure).

Il n'y a pas vraiment de démonstration des causes de cette différence dans l'article (j'espère en trouver plus dans un des articles cités) mais on y cite la différence de température et de composition des hautes couches de l'atmosphère par rapport à la couche la plus proche de la surface. Bin oui: si le spectre quasi-continu d'absorption de la vapeur d'eau permet de capturer disons entre 200 et 400 m d'altitude une grande partie du rayonnement IR venant de la surface, cet air-là rayonne à son tour de l'énergie, mais cette fois comme un corps noir à sa température, et pas à la température de surface.

Je vois assez mal le CO2 en faire de même, vu qu'il a moins de modes de vibrations et donc moins de fréquences auquelles il peut ré-émettre des photons. Ce serait d'ailleurs la raison d'être du 'pic' à 15µm au centre du creux: les infra-rouges réémis directement par le CO2 de la haute atmosphère et qui parvient enfin à prendre la tangente.

Les satellites qui ont servi à valider le modèle sont des satellites météo: AIRS et CrIS. Tous deux capables d'analyser le spectre infra-rouge jusqu'à 15µm (ou un peu en-dessous), mais clairement pas pour les longueur d'ondes plus élevées (pas encore). Au moins on y constate une bonne correspondance du 'creux' centré sur la fréquence d'émission du CO2, son pic de ré-émission propre, mais rien de la partie "montante" de la courbe. Et je n'ai malheureusement pas trouvé de dataset ouvert ce coup-ci: le satellite est prévu pour faire des images du ciel où on estime la quantité d'eau dans l'air et son altitude, pas pour étudier le réchauffement directement.


mercredi, octobre 30, 2019

dossier à suivre -- fenêtre atmosphérique

Il y avait une conférence-climat près de l'Université, la semaine dernière, donnée par un des climatologue travaillant sur le modèle de climat Wallon. Et il avait justement réutilisé le diagrame de futurasciencesq de Dr Goulu que j'avais rencontré plusieurs fois l'hiver dernier:
Related image
L'orateur (pardon, j'ai oublié son nom) affirmait aussi que "si, si, on peut parfaitement calculer la contribution du CO2 au réchauffement à partir de son spectre d'absorption, pas besoin de faire des hypothèse sur le taux d'humidité dans l'air". Bonne nouvelle. Moi, je m'étais égaré dans une tentative de modélisation du transfert de la chaleur depuis près-de-la-surface vers haut-dans-l'atmosphère par une version allégée des calculs d'éléments finis. Malheureusement, il manque les unités de puissance sur le schéma en question.


Related imagehttps://climatorealiste.com/effet-de-serre/ par contre, a un schéma avec des mesures de puissance à creuser (et un assez bon article pour aller avec, d'ailleurs).

Je trouve intéressant le fait que dans la région d'absorption du CO2, la quantité d'infra-rouges qui ont traversé l'atmosphère n'est pas nulle. Ça n'invalide pas forcément l'hypothèse selon laquelle il y aurait saturation de l'effet du CO2, mais il faudra que les gens qui soutiennent cette hypothèse bétonnent sérieusement leurs arguments, parce que pour moi, cette courbe montre qu'il y a encore moyen de capturer 50mW/m²-truc-machin.

L'autre élément intéressant est situé tout à gauche de ce schéma, dans les plus basses fréquences, où la vapeur d'eau est sensée avoir un effet maximal ... et où on voit pourtant un rayonnement deux fois plus puissant que dans la zone d'intervention du CO2. Parce que si ça se confirme (j'aimerais bien retrouver l'article à l'origine de ces données), c'est probablement la preuve la plus évidente que les mécanismes à l'oeuvre sont plus complexes que ce qu'on peut reproduire en mettant dans 1m de tube à essai la quantité de molécules de CO2 présente sur les kilomètres d'atmosphère qui nous entourent.

lundi, octobre 21, 2019

Mods of the week

Bien, j'ai retrouvé la clé USB avec le répertoire "converted/*.mp3" que j'avais utilisé pour graver mon CD "mods of the week - 2014-2018" qui semble définitivement perdu. Et aussi "motw.ls" avec les correspondances entre les numéros "1847.mp3" et les titres "Banana Boat II" sur un obscur PC de test. Tous ces titres ont été minutieusement sélectionnés avec mon p'tit bouton "j'aime cette musique" depuis que j'ai changé de boulot.

Souffrez donc que je poste la liste ici dans l'intervalle ...

[1/1846] - * pAsT/part I & II * (04:48)
[2/1847] - Banana Boat II (02:10)
[3/1848] - [Sweet things] (03:58)
[4/1849] - Icing Invitation (02:05)
[5/1850] - anxiety (03:25)
[6/1851] - Obtuse but Smooth (02:49)
[7/1852] - (03:45)

Total playtime: 0:23:00
->[1/1855] - a call today (02:26)
[2/1856] - clawztrophobia (03:16)
[3/1857] - help tha fool (02:14)
[4/1858] - take5 (01:24)
[5/1859] - towards and back (04:42)
[6/1860] - bootup (02:49)
[7/1861] - BAZGODS.mod (03:43)
[8/1862] - bootup (02:49)
[9/1863] - full rulle med klas (04:31)
[10/1864] - Never Ending Story (01:42)
[11/1865] - Trans atlantic (05:26)
[12/1866] - Orbital delusions (02:37)
[13/1867] - fountain of sighs (04:59)
[14/1868] - small vilage (03:24)
[15/1869] - tune02 (01:50)
[16/1870] - boesendorfer p.s.s. (03:25)
[17/1871] - x-factor 2 (01:18)
[18/1872] - STOROCHLITEN (02:41)
[19/1873] - wizardry (05:21)

Total playtime: 1:00:37
->[1/1874] - "Realization II" (03:54)
[2/1875] - purple motion blurr (09:07)
[3/1876] - Amazonas (02:43)
[4/1877] - Ice Frontier (02:05)
[5/1878] - ID (02:23)
[6/1879] - Mercury Rain (04:17)
[7/1880] - classical favorites II (03:08)
[8/1881] - STRING TRACKING (6 TRACK) (05:53)
[9/1882] - Jarre: CHRONOLOGIE P4 (KK) (03:58)

Total playtime: 0:37:28
->[1/1883] - Lunar Therapy (04:34)
[2/1884] - amber poison (04:08)
[3/1885] - dreaming in green (05:30)
[4/1886] - orchard street [4:57] (04:55)
[5/1887] - Deep in her Eyes (03:07)
[6/1888] - Fourth Symmetriad (04:20)
[7/1889] - The Occasion (03:55)
[8/1890] - Funky Junkie (03:58)
[9/1891] - Furry in Forest (03:53)
[10/1892] - Wish of Freedom (05:05)
[11/1893] - dreaming in green (05:30)
[12/1894] - tone reveal (02:35)
[13/1895] - System Override -Mystical (02:59)
[14/1896] - IOD 5 Cook Me Yourself (04:24)
[15/1897] - (01:07)
[16/1898] - Introduction of drean 1_2 (04:14)
[17/1899] - iNDIAN cAVERN {IOD PART4} (03:24)
[18/1900] - Trip in Stratos CJ,97cSs (04:16)
[19/1901] - i bELIEVE [bY cJ THE MAD] (02:58)
[20/1902] - Show me your secrets (03:33)
[21/1903] - anywhere else's world (01:28)
[22/1904] - B2P//IS'99 disk version (03:24)
[23/1905] - El Ritmo Latino-CJ-IS'99 (03:12)
[24/1906] - Eternam e Musica (04:52)

Total playtime: 1:31:21

dimanche, mai 26, 2019

Forçage radiatif: mesures au sol

J'ai passé un certain temps sur un article de W.F.J. Evans, dans lequel il pointe un spectromètre vers le ciel et analyse les résultats. La procédure est décrite minutieusement, de sorte que quiconque disposant d'un matériel similaire puisse reproduire les résultats. Le matériel en question ne risque pas de traîner au fond d'un garage, par contre: calibrage à l'aide d'un corps noir de référence, miroir en or, refroidissement à l'azote liquide ...

Mais en retour, on a deux mesures assez intéressante du rayonnement réémis par l'atmosphère, l'un (la Fig. 1) avec un air sec qui met en évidence la contribution des gaz à effet de serre. L'autre avec un air humide, mettant en évidence la contribution de la vapeur d'eau. Et comme M. Evans est basé au Québec, il n'est pas trop difficile d'avoir un air sec: il suffit d'attendre l'hiver.
Les valeurs rapportées ? De 35 W/m² pour le CO2, mais qui tombe à 10W/m² lorsque l'air est riche en vapeur d'eau. La vapeur d'eau, elle, passe alors de 100 à 250W/m² de contribution au réchauffement de la surface.

Il met aussi en vis à vis les mesures "actuelles" (1999/2000) avec les mesures "passées" (date à retrouver dans l'article) et montre que s'il y a bien une augmentation de 10% sur la contribution du CO2 par temps sec, aucune augmentation du forçage radiatif dû au CO2 n'a pu être mis en évidence par temps humide.

 Je m'attendais à ce qu'une telle étude ait été répliquée un peu partout dans le monde, comparée, réutilisée, etc. mais assez curieusement, elle n'a été que très peu citée,
et pas forcément par des gens qui travaillent sur les même choses.

Prochaine piste, https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/rog.20009

samedi, avril 20, 2019

Du transfert radiatif au "pressure broadening"

Bon, mes recherches sont un peu parties dans toutes les directions, ce mois-ci, ce qui rend plus difficile d'en faire un compte-rendu. Je voulais tirer au clair les interactions entre les molécules et les rayonnement infra-rouge avant de continuer plus loin. De mon cours de physique, j'avais retenu qu'un atome peut emmagasiner de l'énergie reçue d'un photon (et passer dans un état "excité") pour le restituer plus tard. C'est la base des phénomènes de fluorescence et de phosphorescence.

Une autre interaction importante est celle de l'émission stimulée, qui est elle à la base du LASER: un photon de passage dans le voisinage d'un atome excité peut -- si il a la bonne fréquence -- provoquer la libération d'un autre photon par la dés-excitation de l'atome. C'est contre-intuitif, mais ça se produit bel et bien. (( introduire une référence sur les coefficient A-Einstein à ce sujet et se souvenir de ce qu'ils veulent dire )).

Par contre, j'avais appris tout ça avec des électrons qui passent sur des orbitales plus ou moins éloignées du noyau, mais ça, ça ne marche qu'avec des photons transportant assez d'énergie -- de la lumière visible ou des ultra-violets légers. La longeur d'onde des infra-rouges, en revanche, entre en résonnance avec les vibrations des molécules. Tout ça est loin d'être simple. Chaque molécule a ses modes de résonnances propres, lié aux distances et aux angles que font ses atomes, et peut prendre un photon de fréquence A pour passer d'un état peu excité M0 à un état excité MA ou un autre photon de fréquence B pour passer du même état M0 à un autre état MB...
Tout ça est rassemblé depuis des monceaux de résultats de recherches dans une grande base de données nommée "HITRAN" dans ce qu'on appelle des descriptions de "lignes" parce que dans un gaz suffisamment dans le vide, chaque absorption se traduit par un 'trou' de la largeur d'une ligne dans l'arc-en-ciel (promis, la prochaine fois, je dis directement 'le spectre') de la lumière qu'on essaie de faire passer à travers le gaz.

Cette histoire de ligne m'ennuyait. Parce que si une molécule telle que le CO2 ne peut absorber que photons faisant 700 cycles par cm, on aurait absolument aucune chance qu'elles puissent réchauffer quoi que ce soit, vu que la puissance rayonnée par la Terre, elle, s'étale continument et ne se concentre pas sur des "raies" de ce genre. Il y avait des indices sur des mécanismes prouvant que les "lignes" n'expliquent pas tout ça et là dans les articles autour de HITRAN, mais ce n'est qu'en découvrant le terme de "broadening" que j'ai commencé à trouver des réponses. On pourrait traduire ça par "étalement de spectre" en Français (la team PremierDegré range ses costumes de ghostbusters, merci): une série de phénomènes physiques qui font qu'une molécule au milieu de l'atmosphère ne se comporte pas toujours comme son modèle idéal quand elle passe de l'état M0 à MA et peut le faire en absorbant des photons allant d'une fréquence A-d à A+d.

Le premier de ces mécanismes que j'ai découvert est lié à l'effet Doppler (qu'on devrait renommer officiellement "effet de l'ambulance de Doppler"): si la molécule vient à la rencontre du photon (elle se déplace quand-même à pas loin de 500m/s, confirmés par une 3eme source indépendante), une fréquence plus lente peut entrer en résonnance. Si elle va dans le sens du photon, une fréquence plus rapide pourra réagir. Mais bon, 500m/s, on est encore très loin des 300,000 km/s du photon: l'effet n'est pas terrible, même si il a le bon goût d'être intuitif à expliquer et à comprendre pour qui a un peu lu sur les étoiles dont on mesure les vitesses d'éloignement.

La bonne nouvelle, c'est qu'avec le nom cet effet-là (baptisé aussi temperature broadening, parce que la vitesse des molécules dans le gaz dépend directement de sa température), on trouve assez facilement le nom de l'autre, celui qui marche vraiment dans l'atmosphère terrestre et qui fait que le spectre d'absorption du CO2 nous apparaît comme continu entre 13 et 17µm, c'est l'étalement de spectre liés aux collisions entre molécules de gaz: le pressure broadening. Celui-là est beaucoup moins évident à expliquer et je n'ai pas encore rencontré la publication qui permette de le comprendre sans avoir d'abord fait de la physique quantique, donc je vais utiliser une analogie de mon crû: si une molécule peut jouer le rôle d'antenne pour un photon à 700 cycles quand elle est dans des conditions normales (ses atomes sont à une distance habituelle les uns des autres, en équilibre avec leurs forces attractives et répulsives), on peut parfaitement imaginer qu'une collision avec une autre molécule à 500+500m/s la déforme l'espace d'un instant, un peu comme si on faisait une partie de billard avec des machins à ressort. Et pendant qu'elle est déformée, elle pourrait réagir à 690 cycles, puis à 695 pendant qu'elle se redresse, etc.

Par contre, ces phénomènes-là sont déjà à l'oeuvre sur les graphiques où l'on voit la toute petite fenêtre d'infra-rouges avec lesquels le CO2 sait interagir et le large spectre que la Terre rayonne.

Petite remarque: la plupart des références tournant autour de HITRAN ne nous parleront pas des fréquences d'infra-rouges en Herz, ni en longueur d'ondes classiques (autour de 14-15µm), mais avec des 'wave numbers' exprimés en 'par centimètres'. Je pense qu'il faut interpréter ça comme "nombre de cycles sur un centimètre", ce qu'on peut alors convertir en une longeur d'onde. Nos 700 cycles/cm (wavenumber = 700) se 14.2 microns.

Pour la suite, il faudra que je comprenne les implications de tout ça. https://www.youtube.com/watch?v=S5KJeUVL8aw a l'air mieux construit que la digression sur "sceptical science".