J'ai passé un certain temps sur un article de W.F.J. Evans, dans lequel il pointe un spectromètre vers le ciel et analyse les résultats. La procédure est décrite minutieusement, de sorte que quiconque disposant d'un matériel similaire puisse reproduire les résultats. Le matériel en question ne risque pas de traîner au fond d'un garage, par contre: calibrage à l'aide d'un corps noir de référence, miroir en or, refroidissement à l'azote liquide ...
Mais en retour, on a deux mesures assez intéressante du rayonnement réémis par l'atmosphère, l'un (la Fig. 1) avec un air sec qui met en évidence la contribution des gaz à effet de serre. L'autre avec un air humide, mettant en évidence la contribution de la vapeur d'eau. Et comme M. Evans est basé au Québec, il n'est pas trop difficile d'avoir un air sec: il suffit d'attendre l'hiver.
Les valeurs rapportées ? De 35 W/m² pour le CO2, mais qui tombe à 10W/m² lorsque l'air est riche en vapeur d'eau. La vapeur d'eau, elle, passe alors de 100 à 250W/m² de contribution au réchauffement de la surface.
Il met aussi en vis à vis les mesures "actuelles" (1999/2000) avec les mesures "passées" (date à retrouver dans l'article) et montre que s'il y a bien une augmentation de 10% sur la contribution du CO2 par temps sec, aucune augmentation du forçage radiatif dû au CO2 n'a pu être mis en évidence par temps humide.
Je m'attendais à ce qu'une telle étude ait été répliquée un peu partout dans le monde, comparée, réutilisée, etc. mais assez curieusement, elle n'a été que très peu citée,
et pas forcément par des gens qui travaillent sur les même choses.
Prochaine piste, https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/rog.20009