mardi, janvier 15, 2008

A la fin de l'envoi ...


Balade du duel qu'en l'hotel bourignon
Monsieur de Bergerac eut avec un belître.
> Qu'est-ce que celà, s'il vous plait ?
C'est le titre

Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l'abandon
du grand manteau qui me calfeutre
et je tire mon espadon.
Elegant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher mirmidon
Qu'à la fin de l'envoi, je touche.

Vous auriez bien dû rester neutre,
Où vais-je vous larder, dindon ?
Au flanc, sous votre maheutre ?
Au coeur, sous votre bleu-cordon ?
Les coquilles tintent, ding dong!
Ma pointe voltige, une mouche,
Décidément, c'est au bedon,
qu'à la fin de l'envoi, je touche.

Il me manque une rime en 'eutre'.
Vous rompez, plus pâle qu'amidon?
C'est pour me fournir le mot pleutre
Tac, je pare la pointe dont
vous espériez me faire don.
Tiens bien ta broche, laridon,
à la fin de l'envoi je touche!

Envoi:
Prince, demande à Dieu Pardon
Je quarte du pied, j'escarmouche,
Je coupe, je feinte, et là donc,

A la fin de l'envoi, je touche.


(retranscrit de mémoire avec un 'time cat ->balade' en 4 minutes 02 secondes.)
Vous l'aurez compris, Cyrano de Bergerac est un de mes personnages fétiches du théâtre. J'avais adoré les scéance d'escrime improvisées sur l'estrade du cours de Français en 5eme à l'athénée Air Pur. (euh, les copains, aidez-moi, j'ai un trou. C'était pas M. Cigare, c'était l'autre, pendant les Grandes Grèves). Je l'ai lu, relu, vu, revu. J'ai passé quelques bains à essayer de mémoriser la Tirade des Nez, et "Non, merci" figure assez haut dans ma liste de choses à réapprendre.

Un mot pour décrire ce personnage d'Edmont Rostand, un seul: le panache.

Il faudra quand-même que j'emprunte "le Cid" et "Romeo et Juliette", parce que question séduction, la tirade des nez, ça n'a pas vraiment le même cachet.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

et moi je me referais avec plaisir la version "DVD" de l'affaire avec Mr Depardieu ;)